Tu N’as Pas Besoin d’un Diplôme Pour Réussir : Leçons de Mon Parcours

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Tu N’as Pas Besoin d’un Diplôme Pour Réussir : Leçons de Mon Parcours

Tu N’as Pas Besoin d’un Diplôme Pour Réussir : Leçons de Mon Parcours

Introduction – Le Culte du Diplôme

Grandir au Cameroun, comme dans beaucoup de pays d’Afrique, signifiait une chose : on nous a appris à vénérer le diplôme. Plus ton niveau académique était élevé, plus tes chances de succès semblaient grandes. Les familles se sacrifiaient, la société applaudissait chaque certificat comme si c’était le passeport pour la vie.

J’ai moi-même suivi ce chemin.

J’ai décroché une licence, puis une autre en Management et Développement des PME. J’ai poursuivi avec un Master en Comptabilité et Finance à Douala, puis un MBA en Finance à l’Université du Pays de Galles. Au fil des ans, j’ai collectionné plus de 40 certifications professionnelles — gestion des risques, conformité, audit interne, management de projet — et plus de 100 certificats en ligne.

Sur le papier, j’avais tout ce qu’un “profil idéal” pouvait offrir.

Et pourtant, quand j’ai créé Africa Venture Group, quand j’ai plongé pleinement dans l’entrepreneuriat, j’ai découvert une vérité qui m’a bouleversé : aucun de ces diplômes ne garantissait le succès. Ce qui m’a permis d’avancer n’étaient pas mes certificats, mais mes compétences personnelles, mon courage, mon intuition et les leçons apprises auprès de mentors et d’expériences vécues.

L’éducation est importante. Mais le culte du diplôme peut devenir un piège.

Partie I – Le Réveil

La Rencontre Qui a Changé Ma Vision

Il y a des années, je travaillais sur l’un des plus grands projets SAP de transformation digitale de l’histoire, lancé par Schlumberger. Un projet gigantesque, impliquant des dizaines de milliers de collaborateurs.

C’est là que je me suis lié d’amitié avec l’un des trois plus hauts managers mondiaux de SAP. Il dirigeait un des deux hémisphères de SAP — plus de 20 000 personnes sous sa responsabilité.

Je l’admirais. Je l’observais, je le considérais comme un mentor. Puis, un jour, dans une conversation franche, je lui ai demandé quel était son parcours académique, ses diplômes, ses certifications.

Sa réponse m’a stupéfié : il n’avait qu’une seule certification. Une seule.

Et c’était en gestion des risques et conformité — la même certification que je possédais, mais dont j’étais en plus membre à vie. Moi qui en avais plus de 40, j’étais face à un dirigeant qui commandait 20 000 professionnels avec une seule.

Ce jour-là, j’ai compris une vérité que nulle salle de classe ne m’avait enseignée : le succès ne se mesure pas au nombre de diplômes, mais à la compétence, à la vision et à la capacité de diriger.

Partie II – La Culture du Diplôme

En Afrique francophone, le diplôme est tout. La société évalue ta valeur en fonction de tes certificats. Un homme avec cinq diplômes est plus respecté que celui qui a bâti cinq entreprises.

Mais en observant le monde anglophone — que ce soit aux États-Unis, au Royaume-Uni, ou même en Afrique anglophone — j’ai remarqué une différence. Là-bas, on valorise davantage les compétences que les diplômes. La question est : Que sais-tu faire ? Quel problème peux-tu résoudre ? Pas : Combien de diplômes as-tu ?

Ce contraste m’a transformé. Il m’a appris l’humilité. Et il m’a libéré.

J’ai réalisé que je pouvais cesser de courir après les diplômes comme des trophées. Je pouvais rechercher un savoir utile, qui affine mes compétences et m’équipe pour les réalités du terrain .

Partie III – Mon Parcours Académique

La Phase d’Accumulation

Mon chemin académique a été long.

Je me souviens de mes nuits à Douala, plongé dans mes manuels pour mon Master en Comptabilité et Finance. Puis au Pays de Galles, jonglant entre mon MBA et mes responsabilités. Ensuite les certifications : audit interne, conformité, management de projet, lutte contre la fraude, systèmes d’information. Chacune apportait un nouveau titre, une nouvelle reconnaissance.

Cela m’a donné confiance, oui. Cela m’a aussi donné de la discipline. Mais aussi une illusion : croire que plus je collectionnais, plus je réussirais.

La Réalité

Quand j’ai lancé Africa Venture Group, la réalité m’a frappé. Les clients ne me demandaient pas mes diplômes. Les partenaires ne s’intéressaient pas aux lettres après mon nom. Ce qui comptait, c’était : pouvais-je livrer ? Résoudre leurs problèmes ? Inspirer confiance ?

J’ai dû m’appuyer sur des choses qu’aucun diplôme ne m’avait donné : l’intuition, le courage, la créativité, la résilience.

Partie IV – Les Entrepreneurs Sans Diplôme

Au fil de ma carrière, j’ai rencontré des entrepreneurs qui ont façonné des industries entières sans jamais mettre les pieds à l’université.

Au Nigeria et au Ghana, j’ai vu des leaders bâtir des entreprises multimillionnaires à partir de rien. Au Cameroun, j’ai vu des commerçants qui n’avaient pas fini le lycée, mais qui maîtrisaient la logistique, la finance et la négociation mieux que bien des titulaires de MBA.

Leur point commun ? La faim. L’adaptabilité. Le courage de prendre des risques.

Ils m’ont rappelé une vérité : les diplômes sont des outils, pas des fondations. Les compétences, la vision et la résilience sont les véritables fondations.

Partie V – Les Vraies Compétences de l’Entrepreneur

Alors, de quoi l’entrepreneuriat a-t-il besoin, si ce n’est de diplômes ?

  1. Le courage – Oser commencer sans attendre des conditions parfaites.
  2. La résilience – Tomber, se relever, ajuster.
  3. L’intuition – Sentir quand pivoter, quand persister.
  4. Le mentorat – Apprendre de ceux qui sont passés par là.
  5. L’humilité – Reconnaître qu’on peut apprendre de tous, diplômés ou non.
  6. Les compétences relationnelles – Savoir négocier, bâtir la confiance, collaborer.
  7. La vision – Voir des opportunités là où d’autres voient le vide.

Ces aptitudes ne sont pas données par un diplôme. Elles se forgent dans l’expérience, dans l’essai-erreur, dans le contact humain.

Partie VI – Les Leçons d’Africa Venture Group

Quand j’ai fondé Africa Venture Group, j’étais dans l’incertitude. Pas d’investisseurs prêts à financer. Pas de garantie de succès. Mais une vision : accompagner les entrepreneurs, créer des plateformes, connecter le talent africain au monde.

C’est là que j’ai pleinement compris la puissance de faire plus avec moins.

Avec peu de ressources, nous avons construit des partenariats. Avec de petits débuts, nous avons bâti des écosystèmes. Sans garantie, nous avons misé sur la foi, la résilience et l’audace.

Chaque pas a été un test de compétences — pas de diplômes. Et chaque victoire a prouvé que l’entrepreneuriat repose moins sur ce que vous avez étudié que sur ce que vous savez faire.

Partie VII – Message aux Aspirants Entrepreneurs

À toi, étudiant de Yaoundé, jeune diplômé d’Abidjan, aspirant entrepreneur de Lagos ou d’Accra :

Ne méprise pas l’éducation. Apprends autant que tu le peux. Mais ne vénère pas le diplôme. N’attends pas qu’un certificat valide ton rêve.

Le monde ne paie pas tes diplômes. Il paie ta compétence, ton courage, tes solutions.

Commence avec ce que tu as. Inspire-toi de mentors. Renforce ta résilience. Cherche des connaissances qui t’équipent, pas seulement des titres qui décorent.

Car la réussite entrepreneuriale ne s’écrit pas sur papier. Elle s’écrit dans l’action.

Conclusion – Au-delà du Culte du Diplôme

Mon histoire n’est pas un plaidoyer contre l’éducation. J’y crois. Je suis reconnaissant pour chaque diplôme, chaque certification obtenue. Mais j’en connais les limites.

Les études m’ont donné des outils. Mais l’entrepreneuriat m’a demandé plus : la foi, le courage, la résilience, la créativité.

Alors mon message est simple :

  • Cherchez le savoir, pas seulement les diplômes.
  • Valorisez le mentorat autant que l’enseignement académique.
  • Développez vos compétences personnelles — communication, adaptabilité, leadership.
  • Ayez l’humilité d’apprendre de ceux qui n’ont pas de diplôme.
  • Souvenez-vous : l’entrepreneuriat se construit sur l’action, pas sur les certificats.

Un jour, toi aussi, tu regarderas en arrière et tu comprendras : tes diplômes ont ouvert des portes, mais c’est ton courage qui t’a maintenu dans la pièce.

Parce qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un diplôme pour réussir en tant qu’entrepreneur. Il faut une vision, de la résilience et la volonté de faire plus avec moins.

YannicK KOUNGA,

Etudiant a Vie, Entrepreneur Stagiaire 

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